L’ASTRONOMIE AU FÉMININ, la conférence de l’astrophysicienne belge Yaël Nazé : une première en Suisse.

L’astronomie au féminin / Femmes astronomes

Qui a découvert un nombre record de comètes et d’astéroïdes ? Une femme, Carolyn Shoemaker. Qui a permis de comprendre comment est organisée la population des étoiles ? Une femme. Qui a découvert la loi permettant d’arpenter l’Univers, a trouvé des phares dans l’espace, a compris le fonctionnement des forges stellaires et a bouleversé notre vision de l’Univers ? Encore et toujours une femme…

Pourtant, dans l’imaginaire collectif, la figure historique de l’astronome revêt souvent celui d’un homme : Ptolémée, Galilée, Copernic ou, plus près de nous par exemple, Hubble. Certes, au cours des siècles, les femmes ont eu un accès limité aux sciences et à l’astronomie en particulier, mais il serait tout à fait erroné de penser que leur contribution est inexistante dans l’histoire des sciences. Très loin des stéréotypes auxquels la gente féminine est parfois assignée, on suivra le parcours, parfois humoristique, de plusieurs scientifiques importantes qui s’avèrent avoir en commun une même particularité : leur sexe. Et bien sûr, on parlera également de leurs découvertes, dont nombre d’entre elles sont liées de près à l’astrophysique contemporaine, telle que la matière sombre ou les pulsars.

Yaël Nazé, astrophysicienne

Photo: Jean-Louis Wertz

La conférencière

Yaël Nazé est astrophysicienne à l’Université de Liège et reconnue pour ses travaux de vulgarisation scientifique.

Après un diplôme en sciences de l’ingénieur à la Faculté polytechnique de Mons en Belgique, elle entame un doctorat à Liège qu’elle obtient en mars 2004. Ses recherches portent sur les étoiles dites massives, correspondant à plus de dix fois la masse du Soleil. Bien que rares, ces astres chauds, brillants et imposants dominent véritablement les galaxies qui les accueillent : il est donc très important de mieux les connaître. Grâce à des observations prises au sol ou dans l’espace, l’astronome tente de comprendre leur évolution, mais aussi leurs interactions (entre elles et avec le milieu qui les entoure). Ses recherches font l’objet de plus de 160 publications dans des journaux scientifiques et d’une centaine de communications à des congrès scientifiques. Elle est également chargé de cours, notamment pour le master en sciences spatiales de l’Université de Liège.

Outre ses travaux scientifiques, elle consacre une part importante de son temps à la diffusion des sciences par le biais d’animations, de jeux, d’expositions, de débats, de conférences (environ 15 par an), mais aussi de l’écriture. Elle est l’auteure d’une douzaine de livres et de plus de 250 articles publiés dans diverses revues belges, françaises ou américaines. Tout comme son travail scientifique, cette activité de vulgarisation lui a valu de nombreux prix.

(Source : dossier de presse)

Corinne Charbonnel

Professeure ordinaire à l’Université de Genève, Corinne Charbonnel nous fait l’honneur de sa présence en tant que modératrice pour échanger avec Yaël Nazé sur la présence des femmes* dans les filières d’astrophysiques et sur les possibilités qui s’offrent à celles interessées par ce champ d’étude.

Elle sera également là pour recevoir vos questions et y répondre en compagnie de Yaël à l’issue de la conférence.

Corinne Charbonnel est née en 1965 à Clermont-Ferrand. Après des études à l’université Blaise-Pascal de 1982 à 1986, elle étudie de 1986 à 1992 à l’université Toulouse-III-Paul-Sabatier où elle effectue à partir de septembre 1989 une thèse intitulée « Formation et destruction du lithium dans les étoiles. Implications cosmologiques » au Laboratoire d’astrophysique de l’Observatoire Midi-Pyrénées. Elle obtient en mai 1992 son doctorat ès sciences mention Astrophysique et Techniques spatiales. Elle effectue un post-doctorat à l’Observatoire de Genève entre juin 1992 et octobre 1993 puis devient boursière de l’Académie des sciences au Laboratoire d’astrophysique de l’Observatoire Midi-Pyrénées à Toulouse de novembre 1993 à octobre 1994. Sa carrière scientifique se poursuit entre les universités de Toulouse et de Genève. Elle est directrice de recherche au Laboratoire d’astrophysique de Toulouse et Tarbes (partie du CNRS) depuis 1994 et est en détachement à l’Observatoire de Genève depuis octobre 2002 où elle devient maître d’enseignement et de recherche. Elle devient professeure associée, toujours à l’Observatoire de Genève, le 1er décembre 2011.

(Source : Article Corinne Charbonnel de Wikipédia en français (auteurs) Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 4.0. )

 

Photo: Observatoire de Genève